Pourquoi donc lancer une version 797 du Monster alors que le 821 est toujours au catalogue ? C’est la question que bon nombre d’entre-nous se posions avant d’avoir l’occasion de tester le petit monstre. Plus facile, moins sophistiqué, plus accessible, le 797 a pour but de séduire les débutants comme ceux qui cherchent à conserver leur permis sans perdre en sensations, il fallait y penser !
Les « Monsteristi » sont gâtés en ce moment, il y en a pour tous les goûts dans la gamme Monster de Ducati ! De l’imposant 1200 S au 821 en passant par le petit 797 que nous avons eu l’occasion de tester sur la côte d’Azur par un temps écossais… Heureusement, un peu de revêtement sec a rapidement permis de comprendre ce à quoi aspire Ducati avec sa version minipouce du monstre : toucher une cible jeune et débutante, ainsi que ceux qui recherchent une moto souple mais efficace sans nécessiter d’atteindre des vitesses folles. En prenant place sur la selle, on comprend que l’Italien ne s’est pas ici encombré du superflu. Pas de mapping réglable, d’anti-patinage, de réglage de fourche ou encore d’indicateur de rapport engagé, le 797 revient aux sources : un amortisseur arrière réglable en précharge et contrainte, un ABS, un amortisseur de couple et c’est tout ! Pourquoi s’encombrer d’une multitude d’aides électronique quand on peut s’amuser simplement ? Dans ce sens, la prise en main est déconcertante de facilité. Les commandes tombent sous la main, le guidon est plutôt large, la selle n’est pas trop haute et les repose-pieds sont bien placés, bref, on est bien sur un Monster comme on les aime. Le moteur fait montre d’un bon petit caractère, et ce à très bas régime. Inutile d’aller chercher à titiller les chevaux vers la zone rouge, le petit monstre ne s’exploite pas comme cela, il faut le malmener dès qu’il commence à chanter un peu pour avoir des sensations.
Les virages s’enchainent à un rythme soutenu et le Monster 797 ne demande qu’à accélérer le rythme. Pas de mauvaise surprise en tournant la poignée droite, c’est vif mais ça n’est pas non plus un tempérament de feu et il est très facile de rattraper un coup de sang. On peut tomber un rapport sans serrer les dents, la gestion du couple est ultra-efficace malgré l’absence d’anti-dribbling. En dernier recours, le freinage montre un mordant plus que suffisant. Rapidement on cherche les limites de la machine, qui reste scotchée au sol malgré une belle tendance à pomper. Monté en Pirelli Diablo Rosso II d’origine, le petit monstre est non seulement docile mais très facile à doser sur l’angle à condition de soigner les réglages.
La fourche n’est pas réglable mais l’amortisseur oui, et quelques tours de vis n’auraient pas étés de refus pour obtenir un peu plus de répondant et effacer cette sensation d’arrière qui se tortille sur l’angle. D’autant que le cadre treillis tubulaire en acier est d’un seul tenant de la colonne de direction à la boucle arrière pour une plus grande rigidité, cela faisait longtemps que l’on n’avait plus vu ça. Le Monster n’est pas non plus censé avoir le même comportement dynamique qu’une Panigale, même s’il hérite d’un rayon de braquage de camion sur lequel le constructeur aurait pu faire un effort… Remis dans son contexte, le 797 offre tout le savoir-faire Ducati pour un prix intéressant et surtout ce que l’on recherche chez un Monster, la violence en moins. Les plus exigeants pour opter pour le 797+ qui s’équipe d’une saute-vent et d’un capot de selle pour 400 euros supplémentaires, une bonne alternative selon nous.
Prix : 8 990 euros
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