Alors que les dates du Wheels and Waves 2019 viennent de tomber (du 12 au 16 juin), retour sur la septième édition, durant laquelle la météo capricieuse du pays basque ne nous a pas épargnés. Malgré un village d’exposants déplacé, un océan pollué par des pluies diluviennes, l’événement majeur de la custom culture a réussi à déplacer les foules.
Texte : Denver – Photos : Droits réservés
Cela fait sept ans déjà que le Wheels and Waves transforme Biarritz et sa région en capitale de la custom culture, le temps d’un week-end, début juin. On est loin des premières éditions et notamment du petit événement au pied du phare de la cité balnéaire… Le « wheels » est devenu une véritable usine, avec pas moins de six lieux de rendez-vous, quatre compétitions et un nombre hallucinant de visiteurs dont 18 000 entrées payantes cette année malgré une météo des plus capricieuses.
« Dans le pays basque, même Météo France jette l’éponge » s’amusent les locaux. Il faut dire que la manifestation aurait pu être purement et simplement annulée au vu du cataclysme qui s’est acharné sur la cité de l’Océan, l’endroit où s’étend le village exposant depuis quelques années. Impraticable malgré les efforts de chacun, le terrain a bien failli gâcher la fête. La direction a finalement pris le parti de déplacer son village à la halle Iraty, un hall d’exposition classique aux abords de l’aéroport. Solution de dernière minute qui a sensiblement décalé l’ouverture de ce qui s’est finalement transformé en salon classique et sans réelle saveur, dommage. Ceci étant, les exposants ont joué le jeu, Indian Motorcycle a coûte que coûte installé son fameux mur de la mort, la rampe de skate a permis de mettre un peu plus d’ambiance tandis qu’une scène intérieure a pu offrir quelques concerts. Fort heureusement, l’organisation peut s’appuyer sur d’autres événements répartis dans la région, car le Wheels and Waves c’est aussi le run de Punk’s Peak, la course de flat-track d’El Rollo, l’exposition ArtRide, la compétition de surf de la Milady et une grande nouveauté cette année : l’Enduro Swank Rally en partenariat avec Deus Ex Machina.
L’incontournable Punk’s Peak, course d’accélération en « one to one » a cette année eu lieu le jeudi comme toujours sur la route de Jaizkibel, à la frontière entre l’Espagne et la France. Si la pluie s’est sensiblement invitée, l’ambiance toujours particulière n’a pas manqué. D’autant que lorsque le ciel daigne offrir un morceau de ciel bleu, l’endroit prend des airs d’Ecosse sauvage et la course, qui l’est tout autant (sauvage), déchaîne les passions ! Dans la soirée, la fameuse ArtRide, une exposition de photos, d’œuvres d’art et de préparations en tout genre était inaugurée sur les docks du port de Pasala San Pedro non loin de San Sebastian. Le vendredi, le rendez-vous était pris dans l’arrière pays, à Saint Pée sur Nivelle, pour la nouveauté de l’année : le Deus Swank Rally. Il s’agit d’une course d’enduro qui se déroule sur un circuit de quelques kilomètres, entre champs et forêt, avec différences de relief et dévers. L’événement a tenu toutes ses promesses, avec en sus, une boue fraîche et intense qui a offert un magnifique spectacle mais n’a pas facilité la tâche aux participants ! Dans une ambiance en dilettante qui rappellent les courses de campagne, le public s’est régalé. Une pluie fine nous a poussés à rejoindre la halle Iraty en fin de journée, où le contest de skate battait son plein… Ambiance garantie !
Le samedi, c’est de l’autre côté de la frontière qu’il fallait absolument être, à Lasarte Orio pour être exact. La fameuse course de flat track El Rollo que l’on a connu à ses balbutiements a bien grandi. Effet de mode oblige, la course sur terre est devenue l’événement majeur du « Wheels », preuve en est avec un paddock plein à craquer et un parking qui l’était tout autant. Pour couronner le tout, le soleil s’est invité tout l’après-midi, l’occasion pour les pilotes de se surpasser et d’offrir un très beau spectacle. Pas moins de huit catégories cette année se sont affrontées sur le petit anneau, dans une ambiance totalement déjantée. Cerise sur le gâteau, Ducati nous a offert une session découverte au guidon de son Scrambler 400, une initiation qui permet de comprendre la difficulté de courir sur une piste glissante, en perdant l’avant et l’arrière en permanence, le tout sans frein avant ! Nul doute, le flat track est parti pour faire de plus en plus d’émules en Europe, avec des constructeurs comme Harley-Davidson et Indian à couteaux tirés, et l’organisation de l’événement l’a bien compris. Le dimanche, tout le monde avait rendez-vous à la halle Iraty pour un final en grandes pompes. La compétition de surf, pour des raisons de pollution via la rivière et de houle trop faible, a été décalée dans le temps. Si la fréquentation nous a paru moins importante que les années précédentes, la faute peut-être à la météo capricieuse ou à un tarif relativement élevé de l’entrée, il ne fait aucun doute que l’événement demeure incontournable. La population étrangère est d’ailleurs de plus en plus importante, car la formule plaît. D’ailleurs les organisateurs ont réussi à exporter le concept aux Etats-Unis. Le Wheels and Waves n’a pas fini de faire parler de lui. Rendez-vous donc en 2019, du 12 au 16 juin, même lieu, même heure !
Wheels & Waves 2018 en chiffres
7 éditions
4 jours de fête
80 exposants
18 000 entrées payantes
6 lieux dédiés
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